plantation-riz-thai-bio

Notre riz thaï bio Hom Mali IGP : un grand riz de terroir

Notre riz thaĂŻ bio Hom Mali Ă©quitable est certainement le meilleur parmi les meilleurs : il bĂ©nĂ©ficie d’une indication gĂ©ographique protĂ©gĂ©e (IGP) depuis le 11 fĂ©vrier 2013, date de son inscription au Journal officiel de l’Union europĂ©enne.  

Élu meilleur riz au monde lors de la ConfĂ©rence mondiale du riz en 2020 et 2021, le riz thaĂŻ Hom Mali est la variĂ©tĂ© de riz long grain plĂ©biscitĂ©e pour son exceptionnelle saveur florale. 

Sur ce terroir unique au monde, 674 petits paysans regroupĂ©s en coopĂ©rative cultivent pour nous ce riz thaĂŻ bio de pure variĂ©tĂ© Hom Mali. Avec l’eau du ciel et l’énergie du soleil ! Depuis toujours, nous travaillons avec eux en commerce Ă©quitable.

Un riz thaĂŻ issu d’un terroir unique au monde 

L’aire gĂ©ographique protĂ©gĂ©e du « Khao Hom Mali Thung Kula Rong – Hai », – c’est son nom officiel ! – couvre les territoires des provinces de Roi-et, Mahasarakam, Surin, Yasothon et Sisaket. 

Cette vaste plaine au nord-est de la ThaĂŻlande est l’aire de production de ce riz parfumĂ©, oĂč se dĂ©roulent toutes les opĂ©rations : semis, culture, rĂ©colte, transformation, conditionnement et Ă©tiquetage.

« Les facteurs naturels et humains jouent un rĂŽle essentiel dans la production et la culture du riz Khao Hom Mali, àž‚àč‰àžČàž§àž«àž­àžĄàžĄàž°àž„àžŽàž—àžžàčˆàž‡àžàžžàž„àžČàžŁàč‰àž­àž‡àč„àž«àč‰, cultivĂ© dans la grande plaine de Thung Kula Rong- Hai, au nord-est de la ThaĂŻlande, oĂč est situĂ©e la province de Sisaket. »

Journal officiel de l’Union europĂ©enne

Quelles sont les spĂ©cificitĂ©s de ce terroir ? 

  • Le sol lĂ©gĂšrement salĂ©,  
  • La fraĂźcheur et la sĂ©cheresse de la rĂ©gion,  
  • Les variĂ©tĂ©s spĂ©cifiques de riz utilisĂ©es,  
  • Le climat et les Ă©lĂ©ments nutritifs du sol, 

Toutes ces caractĂ©ristiques favorisent la production d’une substance aromatique naturelle, appelĂ©e « 2-acĂ©tyl-1-Pyrroline », similaire Ă  celle que l’on trouve dans les feuilles de pandanus, une plante tropicale.  

« C’est le cadeau miraculeux que la nature offre Ă  ce riz thaĂŻ IGP », comme il est Ă©crit dans le texte du rĂšglement europĂ©en ! 

Ce que nous raconte la lĂ©gende thaĂŻlandaise  

L’appellation gĂ©ographique « Thung Kula Rong – Hai » tient son origine des marchands Kula qui appartenaient Ă  ce groupe d’autochtones. À la saison sĂšche, ils se dĂ©plaçaient dans cette vaste plaine pour vendre leurs produits. Ils voyageaient jusqu’à l’épuisement mais ne parvenaient jamais Ă  atteindre l’autre cĂŽtĂ© de la plaine. Ils avaient alors envie de pleurer (« Rong -Hai » en thaĂŻlandais). Thung Kula Rong – Hai signifie donc « la plaine des Kula en pleurs » ! 

Logo thai GI

Comment reconnaĂźt-on ce riz thaï Hom Mali ? 

Les caractĂ©ristiques physiques du riz thaï Khao Hom Mali Thung Kula Rong – Hai sont les suivantes : 

  • C’est un riz thaĂŻ long grain qui mesure plus de 7 mm, et d’une largeur supĂ©rieure Ă  3,2 mm.
  • Sa balle, c’est-Ă -dire son enveloppe externe, a une belle couleur jaune.
  • À l’intĂ©rieur, le riz est soit brun dorĂ©, soit blanc. 
  • Le grain est long, fin, transparent et brillant.
  • Il est lisse et soyeux.
  • Son odeur est agrĂ©able, rappelant celle des feuilles de pandanus, une plante tropicale. 

Quant Ă  la composition chimique et nutritionnelle de cette variĂ©tĂ© de riz thaĂŻ, voici quelques points de repĂšre qui figurent dans le rĂšglement. Ils vous permettront de comparer avec d’autres variĂ©tĂ©s de riz : 

  • Faible teneur en amylose : de 14 Ă  16 %  et teneur en amylopectine comprise entre 84 et 86 %. Ce sont des composants de l’amidon dont la teneur est due aux conditions particuliĂšres de l’aire gĂ©ographique. Ils permettent au riz d’absorber une faible proportion de son eau de cuisson, de rester ferme Ă  la cuisson et de libĂ©rer tous ses arĂŽmes.  
  • ProtĂ©ines : 7,6 % pour le riz brun ; 5,4 % pour le riz blanc.
  • Vitamines B1 :  0,34 mg pour 100 g dans le riz brun ; 0,18 dans le riz blanc. 
  • Vitamines B2 : 0,27 mg pour 100 g dans le riz brun ; 0,07 dans le riz blanc.
  • Vitamines B3 :  5 mg pour 100 g dans le riz brun ; 1,2 dans le riz blanc.

Pourquoi choisir ce riz thaĂŻ issu de l’agriculture biologique ? 

La culture du riz thaĂŻ Hom Mali IGP de cette rĂ©gion dĂ©pend de l’eau de pluie. Elle n’est pratiquĂ©e qu’une fois par an. La rĂ©colte intervient durant la saison froide, aprĂšs la saison des pluies. Selon les connaissances locales, la riziĂšre doit ĂȘtre drainĂ©e 10 Ă  15 jours avant la rĂ©colte afin d’obtenir un riz avec des grains longs, clairs et solides. Une fois cuit, il sera souple et parfumĂ©. Ce savoir-faire, combinĂ© Ă  de bonnes pratiques agricoles, confĂšre au riz thaĂŻ Khao Hom Mali Thung Kula Rong ses qualitĂ©s uniques, qui le distinguent du riz Hom Mali cultivĂ© dans d’autres rĂ©gions. 

Des bĂ©nĂ©fices pour l’environnement naturel  

Les bonnes pratiques agricoles biologiques mises en Ɠuvre dans la coopĂ©rative avec laquelle nous travaillons en commerce Ă©quitable de longue date sont rĂ©gĂ©nĂ©ratrices. Les petits paysans cultivent notamment des cultures spĂ©cifiques en alternance pour permettre au sol des riziĂšres de s’amender naturellement. Cette rotation des cultures permet de conserver des sols vivants, oĂč la micro-faune s’épanouit. La terre joue alors pleinement son rĂŽle de puits de carbone. C’est nĂ©cessaire Ă  l’heure du changement climatique !  

À l’air libre, entre les pieds de riz, des petits crustacĂ©s, escargots et crabes tĂ©moignent de la vitalitĂ© de la biodiversitĂ©. Bien sĂ»r, il arrive que certains insectes nuisent Ă  la croissance et Ă  la bonne santĂ© du riz. Les paysans disposent alors de moyens naturels, comme des dĂ©coctions Ă  base de feuilles d’arbres tropicaux, pour lutter efficacement contre les invasions, sans danger pour la santĂ©. Dans les haies, les oiseaux aux belles couleurs sont nombreux. Dans les Ă©tangs oĂč l’eau des pluies est conservĂ©e entre les parcelles, les riziculteurs pĂȘchent des poissons. 

Des bĂ©nĂ©fices pour la vie des cultivateurs 

La conversion à l’agriculture biologique a beaucoup d’avantages pour les paysans qui cultivent le riz Thaï Hom Mali.

Ils n’ont plus Ă  manipuler des produits chimiques de synthĂšse (engrais, pesticides, herbicides, fongicides) qui sont : 

  • dangereux quand on les manipule : risques de brĂ»lure, d’intoxication passagĂšre
 
  • Ă  hauts risques pour la santé : risque accru de maladies chroniques, de cancers
 

Ils sont formĂ©s Ă  des nouvelles techniques de cultures : 

  • c’est gratifiant car ils peuvent progresser dans l’exercice de leur mĂ©tier grĂące Ă  des formations, des stages, des visites, des rencontre avec des ingĂ©nieurs agronomes
 
  • ils apprennent Ă  devenir indĂ©pendants en fabriquant leur compost, des remĂšdes naturels
 

Ils retrouvent libertĂ© et auto-suffisance : 

  • l’achat des produits phytosanitaires industriels est une lourde charge financiĂšre qui obligent les familles Ă  s’endetter. Enfin libĂ©rĂ©s de cette contrainte, ils peuvent vivre plus sereinement de la vente de leur production biologique. 

Ils sont solidaires de ceux qu’ils rejoignent dans les coopĂ©ratives pour bĂ©nĂ©ficier du commerce Ă©quitable. C’est le cas des paysans qui travaillent avec Boonmee, le chef de la coopĂ©rative, et cultivent ce riz thaĂŻ bio IGP de terroir exceptionnel.  

Pour eux, comme pour nous, consommer ce riz thaĂŻ bio de terroir est enfin meilleur pour la santĂ©. C’est dĂ©sormais confirmĂ© par de nombreuses Ă©tudes sur l’alimentation biologique. 

Riz hai
sticky rice cuisson vapeur

La cuisson du riz bio d’Asie : secrets de stars ! 

Quelle est la meilleure façon de cuire le riz bio ?
Les riz devons-nous dire ! Le mode de cuisson du riz ne sera pas le mĂȘme selon la variĂ©tĂ© choisie. Il diffĂšrera en fonction de la recette : salĂ©e ou sucrĂ©e ; s’il s’agit d’un riz d’accompagnement ou d’un riz cuisiné . Et aussi bien sĂ»r, du type de riz : complet, semi-complet ou blanc. 

Chaque communautĂ© culturelle en Asie possĂšde ses habitudes, ses usages, ses recettes hĂ©ritĂ©es de longues traditions des civilisations du riz, comme on les appelle. Nous en avons glanĂ© quelques-unes au fil de nos visites chez les petits producteurs de nos riz bio de terroir certifiĂ©s Ă©quitables. Voici des conseils qui vous permettront d’adapter les diffĂ©rentes techniques de cuisson à votre goĂ»t et en fonction de votre menu du jour. Ou encore de tenter de nouvelles aventures gustatives…

Cette dĂ©licieuse petite graine aux multiples saveurs est pleine de promesses ! 

« Lorsqu’il s’apprĂȘtait Ă  cuire le riz, Li YĂŒ, gourmet chinois du XVIIe siĂšcle, envoyait sa servante rĂ©colter la rosĂ©e des fleurs de son jardin pour l’ajouter dans l’eau au dernier moment. »

MaĂŻt Foulkes, Le livre du Riz 

Le conseil universel : bien rincer le riz avant la cuisson 

Tout le monde est unanime : le riz bio, comme le riz non bio, doit ĂȘtre rincĂ© pour ĂŽter l’excĂšs d’amidon. Pour les mĂšres de famille, les cuisiniers et cuisiniĂšres d’origine asiatique, c’est une Ă©tape incontournable du rituel quotidien. Une fois que vous avez mesurĂ© le volume de riz Ă  cuire, plongez-le dans un saladier d’eau froide. Remuez avec la main. Certains vont mĂȘme jusqu’à recommander de faire ce geste dans le sens des aiguilles d’une montre ! Égouttez le riz et recommencez deux fois avec de l’eau fraĂźche. C’est seulement Ă  ce moment que le riz est prĂȘt Ă  cuire parfaitement ! Pas d’inquiĂ©tude quant Ă  la quantitĂ© d’eau utilisĂ©e : il est mĂȘme recommandĂ© de rĂ©cupĂ©rer l’eau de rinçage pour arroser vos plantes !  

La cuisson du riz par absorption d’eau, « à l’asiatique » 

Traditionnellement en ThaĂŻlande le riz est cuit Ă  l’étouffĂ©e pour prĂ©server les saveurs subtilement fleuries des authentiques variĂ©tĂ©s de riz long grain parfumĂ©es, Hom Mali ou Jasmin. Au contact de la vapeur, les grains s’allongent, se sĂ©parent tout en gardant une texture dĂ©licatement collante. 

Ce mode de cuisson par absorption d’eau est adaptĂ© Ă  nos riz bio Ă©quitables thaĂŻ Hom Mali, Jasmin du Cambodge  et Basmati.  

Comment rĂ©ussir la cuisson du riz par absorption ? 

  1. Versez la quantitĂ© de riz souhaitĂ©e (voir encadrĂ© ci-dessous) dans un bol ou un petit saladier avec lequel vous mesurerez la quantitĂ© d’eau nĂ©cessaire selon le type de votre riz. 
  2. Rincez le riz trois fois (voir encadrĂ© ci-dessus).  
  3. Versez dans une casserole Ă  fond Ă©pais la quantitĂ© d’eau froide mesurĂ©e pour la cuisson. 
  4. Ajoutez le riz Ă©gouttĂ© et portez Ă  Ă©bullition Ă  dĂ©couvert.  
  5. Une fois Ă  Ă©bullition, couvrez et laissez cuire Ă  feu doux jusqu’à absorption totale du liquide. 
  6. Coupez le feu et laissez reposer le riz 10 Ă  15 min toujours Ă  couvert. 
  7. Retirez le couvercle, mélangez délicatement le riz.

C’est prĂȘt !

Si vous avez la chance de disposer d’un rice-cooker (autocuiseur à riz), il se chargera de cuire parfaitement votre riz.

Avec ce mode de cuisson par absorption d’eau, votre riz aura conservĂ© son dĂ©licat parfum de fleur (riz thaĂŻ et riz Jasmin) ou de noisette (riz Basmati). La texture des grains, fermes, moelleux et lĂ©gĂšrement collants, vous permettra de le dĂ©guster facilement avec des baguettes. Avis aux amateurs ou idĂ©al pour s’initier ! 

Quelles sont les bonnes quantitĂ©s de riz et d’eau ? 

La quantité de riz à mesurer varie selon votre corpulence, votre métabolisme, et votre activité physique. En général, il faut compter de 60 à 80 grammes de riz cru bio parfumé par personne.
Mieux vaut en cuire plus que moins ! Si vous avez des restes de riz cuit, il sera toujours facile de les accommoder grĂące Ă  de dĂ©licieuses recettes anti-gaspi toutes simples comme des galettes de riz aux lĂ©gumes

Le volume d’eau Ă  mesurer diffĂšre selon le type de riz : 

  • Cuisson du riz blanc bio : comptez 1 volume d’eau pour 1 volume de riz. 
  • Cuisson du riz semi-complet bio : comptez 1,5 volume d’eau pour 1 volume de riz. 
  • Cuisson du riz complet bio, riz germĂ© Gaba ou Trio de riz complet bio : comptez 2 volumes d’eau pour 1 volume de riz.

La cuisson du riz pilaf, Ă  l’indienne 

C’est le mode de cuisson privilĂ©giĂ© en Inde, avec du ghee, qui rend les grains de riz Basmati bio longs et fondants, tout en prĂ©servant leur parfum. Les riz bio ThaĂŻ ou Jasmin se cuisent aussi en version pilaf. Le rĂ©sultat est toujours savoureux.   

 Comment rĂ©ussir la cuisson du riz pilaf ? 

  1. Versez la quantitĂ© de riz souhaitĂ©e (voir encadrĂ© ci-dessus) dans un bol ou un petit saladier avec lequel vous mesurerez la quantitĂ© d’eau nĂ©cessaire selon le type de votre riz. 
  2.  Rincez le riz (voir encadrĂ© ci-dessus). 
  3. Dans une sauteuse, dans l’idĂ©al un wok en fonte, faites revenir le riz Ă©gouttĂ© dans un corps gras, du ghee ou une huile de votre convenance.  
  4. MĂ©langez bien avec une cuillĂšre en bois jusqu’à ce que les grains de riz deviennent lĂ©gĂšrement translucides. 
  5. Ajoutez alors la quantitĂ© d’eau froide correspondante. 
  6. Laissez cuire Ă  feu doux Ă  dĂ©couvert. 
  7. Lorsque des trous se forment Ă  la surface du riz, arrĂȘtez la cuisson. 
  8. Laissez reposer au minimum 10 min Ă  couvert.

C’est prĂȘt !

La cuisson crĂ©ole : on vous dĂ©conseille ! 

Ce mode de cuisson consiste Ă  cuire le riz dans une grande quantitĂ© d’eau pendant 10 Ă  30 min, selon le type de riz. Il faut ensuite Ă©goutter le riz pour enlever le surplus de liquide.  

Cette cuisson Ă  grande eau va modifier la structure des grains et la texture de votre riz risque de devenir pĂąteuse. En plus, elle lui fera perdre sa saveur parfumĂ©e. Si vous optez pour un riz complet ou semi-complet, vous perdrez Ă©galement une grande partie des Ă©lĂ©ments nutritifs. Ce serait dommage ! 

La cuisson Ă  la vapeur : Ă  adopter d’urgence  

C’est la façon incontournable de cuire le sticky rice, aussi appelĂ© riz gluant ou glutineux. On peut Ă©galement prĂ©parer Ă  la vapeur nos riz bio thaĂŻ, Jasmin et Basmati. Ils y gagneront une texture lĂ©gĂšre, tendre, et des grains bien sĂ©parĂ©s. Ce mode de cuisson suppose une Ă©tape incontournable : faire tremper prĂ©alablement le riz.  Ce trempage doit au minimum intervenir 1h avant la cuisson. C’est mieux si vous pensez Ă  le mettre dans l’eau la veille. Lors du trempage, les grains de riz subissent une prĂ©germination qui les attendrit et facilite la cuisson. 

Comment rĂ©ussir la cuisson du riz Ă  la vapeur ? 

  1. La veille ou au plus tard 1h avant la cuisson, mettez la quantitĂ© de riz souhaitĂ©e (voir encadrĂ© ci-dessus) Ă  tremper dans une eau pure aprĂšs l’avoir rincĂ©. 
  2. Égouttez-le avant de le verser dans votre cuit-vapeur ou Ă  dĂ©faut, dans un chinois ou un panier de bambou que vous placerez au-dessus d’une casserole d’eau bouillante.  
  3. Couvrez et laissez cuire 25 min votre sticky rice bio, ou vos riz blanc ThaĂŻ ou Basmati bio. PrĂ©voyez un peu plus de temps si ceux-ci sont semi-complet ou complet. 
  4. À mi-cuisson, retournez dĂ©licatement le riz avec une fourchette pour obtenir une cuisson uniforme. 
  5. Une fois la texture Ă  votre goĂ»t, transfĂ©rez le riz dans le plat de service. 

Sachez que la cuisson Ă  la vapeur est un excellent moyen de rĂ©chauffer les restes de riz le lendemain. Il existe dans le commerce des saladiers en verre percĂ©s de trous qui s’adaptent au rice-cooker ou Ă  la casserole.  

Le riz frit : c’est zĂ©ro gĂąchis et c’est hyper bon ! 

Dans une poĂȘle, faites revenir le riz cuit de la veille Ă  feu vif, dans un peu de matiĂšre grasse. Ajoutez des Ɠufs battus, des lĂ©gumes et un filet de sauce soja bio. Cette recette inspirĂ©e du cĂ©lĂšbre riz cantonais est dĂ©licieuse. 

Et si vous cuisiez votre riz bio au four ?  

Quand vous mettez au four des lĂ©gumes chargĂ©s en eau comme des tomates ou des courgettes, vous pouvez ajouter un peu de riz cru au fond du plat. Celui-ci va se gorger du jus de lĂ©gumes : c’est un dĂ©lice ! 

plant de riz bio

Tout savoir sur la culture du riz bio  

Comment pousse le riz bio ? Quels gestes sont reproduits par les petits fermiers depuis des millĂ©naires ? Quels sont les liens qui les unissent Ă  la Nature ? Les modes de culture du riz ont-ils Ă©volué ? 

Lors de nos visites dans les coopératives en Asie, nous avons partagé des moments forts avec ces paysans qui cultivent du riz bio depuis des temps ancestraux. Loin des villes, la vie des communautés rurales est toujours rythmée par le cycle de culture du riz

On vous explique tout !

Le riz, une belle plante !

Le riz est une plante herbacĂ©e qui appartient Ă  la grande famille des graminĂ©es appelĂ©e Oryza. Elle est cultivĂ©e depuis le NĂ©olithique. Des archĂ©ologues chinois ont identifiĂ© des grains de riz datant de plus de 10 000 ans sur le cours moyen du fleuve Yangtze. Tout porte Ă  penser que le riz serait la premiĂšre cĂ©rĂ©ale cultivĂ©e par l’Homme.  

Le riz est nĂ© sous les tropiques, sous un climat chaud et humide. Il s’est Ă©tendu partout sur la planĂšte, sous toutes les latitudes. Sa capacitĂ© d’adaptation est exceptionnelle : du nord au sud, et jusqu’à plus de 2700 m d’altitude au NĂ©pal ! 

Deux grandes espĂšces de riz coexistent :  

  • Oryza Sativa : originaire de l’Inde et de la Chine, c’est la plus rĂ©pandue en Asie et partout au monde. Cette espĂšce s’est divisĂ©e en deux sous-espĂšces : indica qui croĂźt dans les zones humides et japonica, adaptĂ©e au climat tempĂ©rĂ©. 
  • Oryza glaberrima : originaire d’Afrique, dans le delta du Niger au Mali, cette espĂšce est restĂ©e sur le continent africain. 

Plus de 100 000 variĂ©tĂ©s de riz au monde ! 

Il existe un nombre impressionnant de variĂ©tĂ©s de riz de toutes les couleurs (blanc, brun, violet, rouge, noir, de nuances infinies), de toutes saveurs, sauvages ou domestiquĂ©es, anciennes ou plus rĂ©centes. 

Le plus grand conservatoire de graines au monde, l’International Rice Research Institute, en a recensĂ© plus de 112 000. En ThaĂŻlande, 24 000 sortes de semences de riz sont conservĂ©es comme un trĂ©sor pour les gĂ©nĂ©rations futures.

©J-M Boudou, Paddy, la dĂ©esse et la goutte d’eau

Regardons Ă  la loupe un
plant de riz  

La tige est haute : de 50 cm Ă  2 m. Les variĂ©tĂ©s de riz flottants, qui poussent dans les deltas oĂč l’eau est profonde, peuvent atteindre 5 m de haut ! Elle est creuse et deviendra de la paille aprĂšs la rĂ©colte du riz. 

La tige se termine par une grappe de fleurs appelĂ©e panicules. Chaque fleur deviendra un grain de riz. On en compte de 50 Ă  200 par panicule. 

Le grain de riz est protĂ©gĂ© par la balle, une sorte d’écorce vĂ©gĂ©tale qui n’est pas comestible. Puis il est composé : 

  • d’un cƓur, appelĂ© l’albumen, essentiellement constituĂ© d’amidon
  • d’une enveloppe intĂ©rieure de son, comprenant le pĂ©ricarpe, qui lui donne sa couleur et ses fibres, 
  • d’un germe qui donnera naissance Ă  une autre plante.

C’est dans ces trois couches rĂ©unies que se concentrent les nombreux atouts nutritionnels du riz bio. On tire bĂ©nĂ©fice de ces bienfaits lorsqu’on choisit un riz complet ou semi-complet.

La culture ancestrale du riz biologique 

« Que l’amitiĂ© soit comme le riz et l’eau. Dehors ils ne se sĂ©parent jamais et Ă  la maison ils ne se quittent pas un seul instant. » Proverbe philippin

Pour germer, le riz a besoin d’humiditĂ© et de chaleur. Pour croĂźtre, il a besoin d’ĂȘtre les pieds dans l’eau. C’est dans sa nature ! Il possĂšde cette caractĂ©ristique botanique de transporter l’oxygĂšne de sa partie aĂ©rienne vers les racines. C’est la seule plante qui a cette facultĂ©.  

Il existe plusieurs façons de cultiver le riz qui utilisent différemment la précieuse ressource en eau

  • La riziĂšre irriguĂ©e :  La gestion de l’eau est contrĂŽlĂ©e artificiellement par l’Homme. Les riziĂšres, sĂ©parĂ©es par des petites digues, sont alimentĂ©es par un rĂ©seau dense de canaux depuis les fleuves et les grands cours d’eau. Ce systĂšme, qui requiert beaucoup d’eau, permet de faire deux Ă  trois cultures annuelles de riz, en forçant la nature. La terre n’a pas le temps de se rĂ©gĂ©nĂ©rer, et il est alors nĂ©cessaire d’avoir recours Ă  des engrais et pesticides de synthĂšse. Il s’agit d’une agriculture conventionnelle qui dĂ©truit les Ă©quilibres naturels. 
  • La riziĂšre inondĂ©e ou pluviale : Les petites parcelles sont inondĂ©es naturellement avec l’eau du ciel, selon la mĂ©thode traditionnelle. Les pluies de la mousson arrosent les plants de riz et sont recueillies dans des Ă©tangs creusĂ©s Ă  proximitĂ© par les villageois. Pendant ce cycle annuel du riz, l’eau est acheminĂ©e par des canaux au grĂ© des besoins, entre deux Ă©pisodes de pluie. C’est une pratique plus Ă©conome en eau et respectueuse de l’écosystĂšme. Elle permet de prĂ©server les ressources en eau qui s’amenuisent et d’attĂ©nuer les Ă©missions de mĂ©thane des riziĂšres. Les riz thaĂŻs bio Hom Mali et le riz Jasmin bio du Cambodge Autour du Riz sont le rĂ©sultat d’une culture pluviale. 

Notre riz thaĂŻ bio Hom Mali est cultivĂ© comme jadis 

Le riz thaĂŻ bio Hom Mali est cultivĂ© selon les rituels ancestraux dans les villages de notre programme en ThaĂŻlande. La nature n’est pas forcĂ©e : une seule plantation annuelle est calquĂ©e sur le calendrier de la mousson. C’est le respect de la terre qui prime. Les paysans possĂšdent des animaux de trait, bƓufs et buffles, qui sont mis au champ lorsque la terre se repose. C’est la polyculture-Ă©levage, base de l’agroĂ©cologie. AprĂšs la rĂ©colte de riz, ils plantent des lĂ©gumineuses comme le soja, les pois, les haricots, ou des herbacĂ©es qui nourrissent le sol, en captant notamment l’azote. C’est l’agriculture bio et rĂ©gĂ©nĂ©ratrice. 

Une annĂ©e de labeur pour rĂ©colter le riz bio 

Un cycle inaugurĂ© par des rites magiques  

Depuis des temps immĂ©moriaux, dans tous les pays d’Asie, la plantation du riz nouveau est prĂ©cĂ©dĂ©e par des cĂ©rĂ©monies aux divinitĂ©s, pour rĂ©clamer des pluies abondantes et l’absence de flĂ©aux naturels. Ces croyances perdurent dans les campagnes oĂč elles donnent lieu Ă  des fĂȘtes traditionnelles, des priĂšres qui rassemblent les communautĂ©s. Dans la campagne thaĂŻlandaise, aprĂšs la cĂ©rĂ©monie du Premier labour royal qui se dĂ©roule Ă  Bangkok, les paysans rendent hommage Ă  Mae Phosop, la dĂ©esse MĂšre du Riz.

Étape 1 : La prĂ©paration de la terre des riziĂšres en dĂ©but d’annĂ©e 

Un labour est nĂ©cessaire pour aplanir le sol avant les plantations de riz bio. Il permet de rendre la terre plus lĂ©gĂšre, de la dĂ©barrasser des plantes indĂ©sirables et d’enfouir les herbes qui vont la nourrir. Jadis effectuĂ©e manuellement avec un soc tractĂ© par le buffle, cette Ă©tape est maintenant rĂ©alisĂ©e grĂące Ă  un tracteur communautaire. 

Étape 2 : La plantation des grains de riz bio Ă  la fin de la saison sĂšche, mi-mai 

AprĂšs la traditionnelle fĂȘte de l’eau qui marque « le renouveau de la vie » , les semis peuvent commencer. Selon les conditions mĂ©tĂ©orologiques, les grains de riz bio sont plantĂ©s soit directement en pleine terre aprĂšs la premiĂšre pluie, soit dans des pĂ©piniĂšres situĂ©s Ă  proximitĂ© des villages. Maintenus Ă  l’humiditĂ© et la chaleur, les grains germent et deviennent des plants. Au bout de 25 Ă  35 jours, ce sont des petits plants de riz prĂȘts Ă  ĂȘtre transplantĂ©s dans les riziĂšres. 

Étape 3 : Le repiquage des plants de riz,
mi-juin/ mi-juillet 

Le repiquage du riz consiste Ă  dĂ©terrer les jeunes plants pour les repiquer dans la riziĂšre. Pour rĂ©aliser ce travail long et fastidieux, des petits engins motorisĂ©s sont venus soulager quelque peu le travail des paysans de notre coopĂ©rative partenaire en commerce Ă©quitable.  

Les plants destinĂ©s Ă  la rĂ©colte des futures semences de riz sont encore transplantĂ©s Ă  la main, avec le plus grand soin. Ce sont souvent les femmes qui se chargent de ce prĂ©cieux repiquage. 

Étape 4 : Le dĂ©sherbage des riziĂšres, de juillet Ă  octobre 

Le dĂ©sherbage des parcelles est toujours manuel. C’est une Ă©tape importante pour laisser les plants de riz pousser librement. L’arrachage des mauvaises herbes Ă  la main est certainement la plus grosse contrainte de l’agriculture biologique. Pendant la croissance du riz bio, les paysans passent pĂ©riodiquement dans les riziĂšres. Il faut aussi ĂȘtre vigilants aux attaques d’oiseaux et d’insectes ! 

Mais quelle joie de voir la vie s’épanouir au pied des tiges de riz ! Escargots, crevettes, toute la petite faune aquatique tĂ©moignent d’une biodiversitĂ© exceptionnelle. À cette Ă©poque, les paysans entretiennent les étangs dans lesquels l’eau de la mousson est rĂ©cupĂ©rĂ©e. LĂ  aussi, les poissons sont nombreux. Ils apportent un complĂ©ment de protĂ©ines au rĂ©gime alimentaire des paysans. 

Étape 5 : La rĂ©colte du riz bio, de mi-octobre Ă  mi-dĂ©cembre 

AprĂšs les pluies de mousson, le riz jusqu’alors trĂšs vert se pare d’une belle couleur jaune-dorĂ©e. C’est le signe que le temps de la rĂ©colte est arrivĂ©. Les plants de riz sont coupĂ©s avec de petites moissonneuses communautaires. 

L’étape suivante consiste Ă  sĂ©parer les grains de riz des tiges devenues de la paille. C’est le battage. Les grains doivent ensuite ĂȘtre sĂ©chĂ©s pour obtenir un taux d’humiditĂ© idĂ©al Ă  leur conservation et leur usinage.  

La paille quant Ă  elle sera utilisĂ©e comme litiĂšre pour les animaux et comme engrais naturel. Elle peut avoir d’autres usages. Ici, en France, nous avons mĂȘme utilisĂ© de la paille de riz de Camargue pour l’isolation intĂ©rieure de notre nouveau site Ă©co-conçu.  

Étape 6 : Le sĂ©chage du riz bio 

Cette Ă©tape ultime est dĂ©sormais rĂ©alisĂ©e dans une sĂ©cheuse automatique.  

Le riz thaĂŻ bio et Ă©quitable Autour du Riz est toujours sĂ©chĂ© au soleil : c’est ce que nous demandons expressĂ©ment aux paysans de notre coopĂ©rative partenaire pour Ă©conomiser l’énergie.

Et aprĂšs ? Que deviennent les grains de riz paddy ? 

Quand il vient d’ĂȘtre rĂ©coltĂ©, le riz porte le joli nom de riz paddy. Cela signifie qu’il a conservĂ© sa balle, sa premiĂšre enveloppe. 

Pour devenir comestible, le riz devra ensuite ĂȘtre lavĂ©, triĂ©, puis usinĂ© Ă  la meule. S’il a conservĂ© l’intĂ©gralitĂ© de son enveloppe interne et de son germe, ce sera du riz thaĂŻ bio complet. S’il n’en conserve qu’une partie, ce sera du riz thaĂŻ bio semi-complet. Enfin, ce sera du riz bio blanc s’il n’est constituĂ© que de son cƓur. Ces diffĂ©rences de traitement (ou de raffinage) vont avoir un impact sur ses qualitĂ©s nutritionnelles.  Plus un riz est complet, plus il est une mine de nutriments !